Sur un vers de Verlaine ils sont venus mourir
Sur une plage veuve encombrée de terreur
Ils ont posé leurs pas au hasard fou des tirs
Ivres de vertige de l’espoir à la peur
Qu’ils furent blacks ou blonds leurs cœurs errent livides
Cow-boys ou Apaches les héros dieux ou diables
Du désert d’Alamo et des sierras torrides
Achèvent leur western inconnus sur le sable
Sur la rouille noircie de la fuite du temps
Flotte la hantise de tous ceux qui périrent
Fourmis anonymes d’un combat de titans
Ici le silence blanc de l’armée des croix
La mémoire noire du jamais plus le pire
Et puis ce fol espoir d’un futur sans effroi
Jour J
Quand l’alarme a sonné
Ils ont sursauté…
Par la fente étroite du blockhaus
Glacés les yeux mi-clos
À l’aube du petit matin
Ils ont su
Que dans le lointain
D’une mer brumeuse et hostile
S’était levée
L’armada fantomatique
elba le 13 août 2004
Commentaire par elba2 — août 16, 2009 @ 10:15 |