Un soleil libre explose en ruisseaux dénudés
Un flot crémeux glisse sur l’or des échancrures
Les sueurs salaces veulent se débrider
Dans des ébats brûlants et leurs fusions obscures
L’incendie des désirs soulève ses fantasmes
Les muses torrides des montées de moiteur
Réclament d’un râle leurs délires de spasmes
Quand vient le crépuscule et ses longues langueurs
Je me souviens – O veuf – de ce vieux vin de vie
Caracolant en moi comme un feu vivifiant
Dans l’éruption folle d’un verbe épanoui
Or je marche aujourd’hui dans ce piètre désert
Ma mémoire reste mon unique chimère
Et le soleil n’est rien qu’un traître triomphant
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