Elle s’appelait Gaby…
Elle pleure d’une guitare rauque
Un blues fond de ses yeux fanés
Un vieux film fatigué défile
En noir et gris et en fumée
Sous des projecteurs humides
Joséphine ne veut plus oser
Un étalon fantôme galope
Sur le sable des plages rayées
Les riffs saturés pleuvent
Et la batterie roule du plomb
Sur les pistes de notre jeunesse
Martine pour toujours boude
Et ses lèvres ivres tremblent
Cachées derrière la vitre fermée
D’une vidéo qui se dévide
Lorsque les clopes copines
Se saoulaient de mots dégoupillés
Elvire ne rêve plus
Seule sur son logiciel N°7
Il ne lui reste en parfum
Rien qu’une mémoire vive
Et ses volutes mauves
Sorties d’une voix sans issue
Et nous nous restons sur le quai
Avec un dernier ticket
Pour ce concert inachevé
Nous sommes tous coincés
Dans la même file d’attente
Vers qui sait quel Zénith…
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